Saigon

Saigon, au delà des bâtiments administratifs, c'est aussi une ville classique, avec ses marchés, ses rues animées ...


Rue d'Adran, près du marché.

         


 

Le très célébre Hotel Continental.

 


 

Le boulevard Charner, l'arrêt du tramway

 


 

La célébre rue Catinat

 

 

 

Le Grand Hotel, en 2003, rue Catinat (rue Dong Khoi)


 

L'entrée de la rue Catinat, vue de la place de la Cathédrale. Les batiments au fond à gauche sont ceux de la Sureté...


Toujours la rue Catinat

 

 

Le Casino

 

Plan de Saigon : source revue "Autrement"

Description de la ville coloniale

"L’axe principal en est la rue Catinat. Etroite et animée, elle est une sorte de mail, abrité par une nef claire de tamariniers, avec des airs de canebiére marseillaise, ou du cours Napoléon. Son nom lui a été donné par l’amiral gouverneur de la Grandièrele le 1er février 1865 en l’honneur de la corvette Catinat qui avait participé aux interventions de 1856 à Tourane et de 1859 à Saigon. Elle a été la 1ere voie de pénétration de l’intérieur.

Les maisons d’imports exports s’y sont installées, comme les maisons Descours et Cabaud, et surtout Denis Fréres, négociants bordelais qui prirent pied dans le pays dès 1862.

Le vrai centre était la place du théatre municipale, un édifice à l’architecture pesante et ornée de cariatides et de joueuses de lyre , inauguré en 1900, en présence du prince Waldemar du Danemark.

Déjà existait l’hotel Continental. Par ses couloirs aux airs de cousirves et ses terrasses en forme de pont, par ses multiples ouvertures sur la rue et son jardin intérieur, il rappelait le paquebot dont il était en quelques sortes le prolongement.

Les tilburys et caléches se croisaient chaque soir en un ballet rythmé par le trôt des poneys.

En remontant le rue Catinat, on trouve les services de la Sureté et ceux de la finance..

On débouche sur la place de la cathédrale, avec, en son milieu, la statue de Mgr Pigneau de Béhaime

Si la rue catinat est l'épine dorsale, le théatre son cœur, la cathédrale est son épicentre.

A l’Est se répartissent divers édifices propres à la fonction coloniale : le port de guerre, l’Arsenal, l’hopital Grall, des institutions religieuses telles le carmel et l’école de la Saine Enfance, la caserne du 11 RIC. A la limite de la ville, s’étend le jardin botanique. A partir de 1929, le musée Blanchard de la Brosse, sorte de petit Guimet, est crée afin de présenter les œuvres d’art en provenance des recherches de l’Ecole Française d’Extréme Orient.

Le boulevard Norodom, duquel s’éléve le palais du Gouverneur Général.

Au dela, le " Plateau " occupe toute la partie occidentale de la cité : quartier résidentiel , mais aussi des maisons basses et profondes, le lycée Chasseloup-Laubat, l’Institut Pasteur, l’espace verdoyant du parc Maurice Long avec les installations du Cercle Sportif Saigonnais, autre lieu symbalique de la société coloniale (escrime, haltéres, tennis, rugby, cercle cycliste...). La piscine est inaugurée en 1933. Terrain de football... Des compétitions et des fêtes brillantes lui donnent un lustre qui en fait une véritable institution.

Le Cercle a donné des champions à la France - preuve que tous les colons n’étaient pas des " civilisés ", avides de plaisirs pervers.. Le recrutement sélectif de ses membres refléte bien les hierarchies et les exclusives de la société coloniale en refusant les petits blancs et , sauf a de rares exceptions, les indigénes.

Colonisateurs anglais et français se rejoignaient en tout cas sur un point : ils batissaient avec le souci de la durée. Les empires ont la phobie du provisoire. Les constructions coloniales de saigon sont spacieuses, mais, dans cet environnement semi aquatique de vase et de marécage, elles donnent également une impressin de solidité et de force.

 

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