L'enseignement en Indochine

 

Les concours de Mandarins

Ces concours n'avaient lieu que tous les 3 ans et regroupaient des milliers de candidats : pour le 1er degré, ils se passaient dans les régions ; pour le second, dans la capitale, et le dernier se tenait dans l'enceinte du palais impérial, l'empereur rédigeant lui même la dernière question.  La philosophie Confucéenne est au cœur de ces concours : ainsi, de la phrase " Une mouche verte bourdonnait en se posant sur une palissade", il fallait traduire : "de même que la mouche souille tout ce qu'elle touche, de même l'homme méchant salit l'homme pur par ses calomnies..." Les questions posées étaient exclusivement d'ordre historique ou littéraire, il n'existait aucune épreuve se référant aux sciences ou aux mathématiques. 

Concours des lettrés au Tonkin, à Nam Dinh, où plus de 10.000 candidats concourraient cette année là. Pour 60 reçus !

"Quatre épreuves successives sont données. Les deux premières sont éliminatoires. A chaque épreuve, le camp se vide de plus en plus. Il est interdit de sortir du camp pendant toute la durée des épreuves (50 jours environ !)."

(Gravure et texte tirés du "Petit Journal")

Ces concours furent ainsi réformés, par Gia Long, puis au temps des français : remplacement du chinois littéraire par le quoc-ngu, puis par le français, autorisation de concourir pour les personnes en deuil... Puis l'administration coloniale a estimé que ces concours étaient devenus mal adaptés à l'Indochine, en pleine industrialisation. Ils furent ainsi définitivement abolis en 1919. C'était la fin d'une époque ...

Au concours de 1900, sur 13.000 candidats ayant subi avec succès les examens provinciaux d'admissibilité, une élite de 90Cử Nhân (licenciés) et de 270 Tû Tai (bacheliers). Ces élus passeront ensuite 3 ans à Hanoi à apprendre un peu de français, quelques éléments d'administration, quelques notions d'arpentage et de cadastre. A l'issue, un nouveau concours est organisé : les 3 ou 4 premiers seront l'équivalent de "sous préfets", les autres seront "maîtres de l'enseignement". 

Puisque tout annamite peut prétendre, via ces concours - ouvert sans limitation d'age -, au mandarinat et aux plus hautes charges de l'État, l'Indochine n'est elle pas une organisation idéale où l'élite est appelée aux affaires ?

Concours des lettrés, vers 1900, Hanoi

 

Le camps de lettrés : les candidats logeaient sur place durant toute la durée des épreuves

 

La proclamation des résultats. Elle donne lieu à une grande fête à laquelle assiste toute la population. On va en procession au camp des lettrés avec les mandarins et les examinateurs pour entendre le nom des bienheureux lauréats, nom criés à la multitude par un indigène qui embouche un immense porte voix.

 

Inauguration de la session triennale d'examen : l'estrade officielle

Les nouveaux licenciés saluant le gouverneur à Nam Dinh

 

La fête des examens : danseuses, chanteuses et musiciens de Nam Dinh.

" Après la proclamation, le cortège se reforme et se rend à la maison du gouverneur annamite de la province qui offre un banquet en l'honneur des nouveaux promus. 

Ces lauréats qui n'étaient rien hier, sont reconnus aujourd'hui comme les plus dignes et les plus capables entre tous : le pouvoir leur est confié, car dans ce pays,  l'Empereur règne mais ne gouverne pas ; il confie l'autorité effective aux plus instruits"

L'enseignement en Indochine

Photos issues des monographies consacrés à l'enseignement, diffusées à l'occasion de l'exposition coloniale de 1931. 

Enseignement traditionnel ; leçon d'écriture de caractères chinois

 

Cours de couture à l'école de filles de Nam Dinh ; classe de géographie

 

Classe de chant : choeur du beau bébé

 

L'école Amiral Courbet à Hanoi (école primaire franco indigéne) ; à droite : école normale d'institutrices à Hanoi, sortie des éléves

 

Ecole pratique d'industrie de Haiphong : vue du batiment principal et des dortoirs ; à droite : école des arts appliqués à Hanoi : atelier de mécanique

 

Ecole primaire supérieure francaise de filles à Hanoi et l'école primaire supérieure francaise de garcon, à Hanoi

 

L'école puginier à Hanoi ; l'école primaire des filles à Hanoi, l'infirmerie

 

Ecole chinoise L

 

Le jeu de palet (Danh Dao)

Photos diverses

Les photos récentes datent de 2001

 

école des jeunes filles annamites de Cholon - Saigon (construit en 1910)

 

 



  

une classe en Annam

 

 

 

 

école des apprentis 

 

 

Lycée Marie Curie à Saigon

Lycée Pétrus-Ky, qui date de 1929 

l'une des cours de récréation

 

Les magnifiques préaux du lycée Pétrus-Ky....

Sommaire