L'enseignement en Indochine
Les concours de Mandarins
Ces concours n'avaient lieu que tous les 3 ans et regroupaient des milliers de candidats : pour le 1er degré, ils se passaient dans les régions ; pour le second, dans la capitale, et le dernier se tenait dans l'enceinte du palais impérial, l'empereur rédigeant lui même la dernière question. La philosophie Confucéenne est au cœur de ces concours : ainsi, de la phrase " Une mouche verte bourdonnait en se posant sur une palissade", il fallait traduire : "de même que la mouche souille tout ce qu'elle touche, de même l'homme méchant salit l'homme pur par ses calomnies..." Les questions posées étaient exclusivement d'ordre historique ou littéraire, il n'existait aucune épreuve se référant aux sciences ou aux mathématiques.
Ces concours furent ainsi réformés, par Gia Long, puis au temps des français : remplacement du chinois littéraire par le quoc-ngu, puis par le français, autorisation de concourir pour les personnes en deuil... Puis l'administration coloniale a estimé que ces concours étaient devenus mal adaptés à l'Indochine, en pleine industrialisation. Ils furent ainsi définitivement abolis en 1919. C'était la fin d'une époque ...
Au concours de 1900, sur 13.000 candidats ayant subi avec succès les examens provinciaux d'admissibilité, une élite de 90Cử Nhân (licenciés) et de 270 Tû Tai (bacheliers). Ces élus passeront ensuite 3 ans à Hanoi à apprendre un peu de français, quelques éléments d'administration, quelques notions d'arpentage et de cadastre. A l'issue, un nouveau concours est organisé : les 3 ou 4 premiers seront l'équivalent de "sous préfets", les autres seront "maîtres de l'enseignement".
Puisque tout annamite peut prétendre, via ces concours - ouvert sans limitation d'age -, au mandarinat et aux plus hautes charges de l'État, l'Indochine n'est elle pas une organisation idéale où l'élite est appelée aux affaires ?
Concours des lettrés, vers 1900, Hanoi |
![]() |
Le camps de lettrés : les candidats logeaient sur place durant toute la durée des épreuves |
![]() |
Inauguration de la session
triennale d'examen : l'estrade officielle Les nouveaux licenciés saluant le gouverneur à Nam Dinh |
![]() |
L'enseignement en Indochine
Photos issues des monographies consacrés à l'enseignement, diffusées à l'occasion de l'exposition coloniale de 1931.
Enseignement traditionnel ; leçon d'écriture de caractères chinois |
Cours de couture à l'école de filles de Nam Dinh ; classe de géographie |
Classe de chant : choeur du beau bébé |
L'école Amiral Courbet à Hanoi (école primaire franco indigéne) ; à droite : école normale d'institutrices à Hanoi, sortie des éléves |
Ecole pratique d'industrie de Haiphong : vue du batiment principal et des dortoirs ; à droite : école des arts appliqués à Hanoi : atelier de mécanique |
Ecole primaire supérieure francaise de filles à Hanoi et l'école primaire supérieure francaise de garcon, à Hanoi |
L'école puginier à Hanoi ; l'école primaire des filles à Hanoi, l'infirmerie |
Ecole chinoise | L |
Le jeu de palet (Danh Dao) |
Photos diverses
Les photos récentes datent de 2001
![]() |
école des jeunes filles annamites de Cholon - Saigon (construit en 1910)
|
![]() |
une classe en Annam
|
![]() |
école des apprentis
|
Lycée Marie Curie à Saigon |
Lycée Pétrus-Ky, qui date de 1929
l'une des cours de récréation |
Les magnifiques préaux du lycée Pétrus-Ky.... |