Voyage en cochinchine

- Léon Werth - 1925

 

VoyageEnCochinchie.jpg (11589 octets) Leon Werth a voyagé en Cochinchine en 1925. Il décrit là encore le comportement parfois peu respectueux des colons vis à vis des indigénes et la souffrance physique et morale de ceux ci. Un récit sans concession. 

 

Extraits

Histoire de coolies ..

"Un colonial obése, pesant près de cent kilos, prend un pousse . Ce colonial comprends quelques mots d’annamites. Le coolie dit en passant devant un autre pousse " est-ce qu’il va longtemp se faire trainer, ce gros cochon ? " Le gros cochon garde le pousse plusieurs heures et arrivé chez lui, rosse le coolie et ne paye pas."

"Au bout des histoires coloniales, même les plus féroces, on distingue toujours une satisfaction d’économie jointe au plaisir de cruauté."

Hommage aux coolies ..

"Le coolie est si léger qu’il semble glisser. Son dos brun rouge est très beau, un peu féminin. Il trotte et ses épaules se soulévent du même mouvement qu’une croupe de cheval. Il va ls jambes en ligne comme un danseur qui allonge son pas."

Voyager en métropole pour les indigénes

Article 50 bis de l’arrêt du 20 juin 1921, paru sous le gouverneur Cognacq  :

" tout indigéne, sujet ou protégé francais qui veut se rendre dans la métropole pour y ocntinuer ses études doit en obtenir l’autorisation du gouverneur général. Lé décision sera prise après avis du chef de l’administration locale et du directeur de l’instruction publique.Il doit,avant le départ ; se munir d’un livret universitaire portant sa photographie et indiquant son état civil, l’adresse de son correspondant en France. Ce livret doit être visé par le gouverneur général."

Hommage au caractére indochinois

" Vous avez un mode de votre honneur qui est de rendre les coups. Atavisme ou tradition, nous avons avant tout le mépris de la violence. La dignité, pour nous, n’est jamais d’opposer la violence à la violence. La dignité, c’est de se vaincre, de se dominer."

 

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