Le film "INDOCHINE"

 

 

 

Film de Régis Wargnier, sorti en avril 1992. Durée : 2h40.

Film à grand spectacle, "Indochine" est une superbe réalisation. L'histoire est pourtant fictive, et imaginée spécialement pour le film par trois écrivains bien inspirés. Toutes les scènes sont cependant très réalistes, y compris les trafics de main d'œuvre qui s'apparentent à de l'esclavage. 

 

Distribution

Catherine Deneuve (Eliane), Vincent Perez (Jean Baptiste), Linh Dan Pham (Camille), Jean Yanne (Guy Asselin, le Directeur de la Sureté).

1800 costumes !

L'histoire - Synopsis

"Eliane Devries est née en Indochine. Elle n'a jamais vu la France. Son père, Emille, veuf depuis des années, a obtenu la concession des grandes étendues de "terres rouges" sur lesquelles il a planté l'hévéa brasiliensis, l'arbre à caoutchouc.

Rigoureuse, Eliane a organisé sa vie. Il y a la plantation, le sang blanchâtre que les coolies tirent des arbres - le latex. Il y a son père. Il y a le pouvoir, et l'absence de passion : Eliane, depuis longtemps, a appris à vivre sans amour.

Il y a aussi et surtout Camille, sa fille adoptive, princesse d'Annam dont les parents ont péri dans un accident : Camille a 16 ans, Eliane et elle sont presque comme deux sœurs, complices, inséparables. Camille est promise à l'un de ses cousins, Tanh, le fils de Mme Minh Tam, femme d'affaires et amie d'Eliane."

Quel est le lieu de tournage de cette scène ?

 

"Un homme veille sur Eliane, comme il veille sur l'Indochine : Guy Asselin, le directeur de la Sureté. On est en 1930, et le monde avance. Le Parti Communiste vietnamien vient d'être fondé, déjà les révolutionnaires s'attaquent aux mandarins, ces fonctionnaires impériaux qui soutiennent le pouvoir des colons. Asselin est le seul à pressentir que l'Indochine, un jour, se débarrassera de la France. Il sait que ce jour est proche.

Jean Baptiste Le Guen, lui, vient de débarquer à Saigon. Il a preque 30 ans, il est officier de marine. Ses désirs, ses idéaux de grandeur l'empêchent de vivre, sinon d'aimer. Il devient, à son insu, celui qui place Eliane et Camille face à leur destin. Les deux femmes, tour à tour vont l'aimer. Eliane renoncera à lui, pas Camille.

Cette jeune fille de 16 ans, partie rejoindre l'homme qu'elle aime, exilé au fin fond d'îlots maudits, au Tonkin, va découvrir son propre pays,   l'envers de la colonie. Elle est confrontée à sa race, son peuple, son passé.

De ce voyage, de ses retrouvailles avec Jean Baptiste, qui vont la conduire au meurtre, de leur fuite, va naître une histoire légendaire pour l'Indochine en ébullition, celle de la Princesse Rouge.

C'est la légende qui apprendra à Eliane que Camille est toujours en vie. Elle mettre alors toutes ses forces, toute son énergie à la retrouver. "

L'écriture

"Eric Heumann, le producteur, avait une approche d'amateur d'opéra : lui, il est venu vers l'Indochine en partant de Madame Butterfly, en se demandant si on ne pouvait pas prendre des personnages comme ceux de Madame Butterfly et les emmener au Vietnam."

Régis Wargnier a confié l'écriture à des romanciers : Eric Orsenna, Louis Gardel et Catherine Cohen.

La période d'écriture a pris pratiquement un an.

 

 

Les lieux de tournage  

"Les premiéres séquences, notamment l'ermitage où Camille et Jean Baptiste se réfugient et la mission de Phat Diem, ont été tournées dans la province de Nin- Binh, au sud ouest d'Hanoi. L'équipe s'est ensuite installée sur l'île de Hang Dinh, dans la baie d'Halong. [..]

Toujours dans les environs d'Hanoi, miraculeusement préservée [par la guerre], Régis Wargnier a trouvé plusieurs lieux de tournage importants : la pagode dans laquelle Eliance vient prier, les paysages désolés où Camille marche en compagnie de la famille Sao et le village pour le théâtre ambulant; [...] Enfin, c'est Hon gay, dans les mines de charbon à ciel ouvert, que l'entrée du bagne de Poulo Condor a été reconstitué.

Puis le tournage est descendu vers le sud, effectuant en sens inverse le parcours de Camille. Pour la 1ere fois, une équipe a pu filmer au coeur du Palais impérial, à Hué. La scéne du mariage de Camille et Tanh a demandé un double travail de restauration, et de décoration : le vieux palais de Bao Dai, le dernier empereur d'Annam, était rongé par l'humidité, les pierres couvertes de lichens noirs, les bois laqués abîmés. Mais les autorités locales ont accepté de réunir une équipe qui, parallèlement au tournage, a remarquablement remis les lieux, intérieurs compris en état.

Pour la séquence où Jean Baptiste rencontre et sauve Camille, Jacques Bufnoir et son équipe ont entièrement réinventé une rue de Saigon dans une mine d'étain abandonnée en Malaisie, une rue qui commence à l'européenne et finit à l'indochinoise, grouillante de passants et de commerces. La gageure - 200 mètres de rue en 7 semaines -  a été rendue possible [...] par l'extrême habilité de la main d'œuvre locale. [..]

C'est également en Malaisie, près de Pénang, qu'a été aménagé le domaine des Devries - hectares de terres, maison usine : la Malaisie reste aujourd'hui l'un des grands producteurs mondiaux de caoutchouc, et les forêts d'hévéas sont identiques à celles que l'on trouvait en Indochine dans les années 30. [...]

Enfin, plusieurs intérieurs - la fumerie, la maison d'Emille, le cabaret, la salle de jeu - ont été tournés à Boulogne, en studio."

 

Photos extraites du film

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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