Phnom Penh, Perle de l'Extrême Orient

 

Quelques photos de la Perle d'Extrême Orient !

Plan de la ville  Edition Madrolle de 1928

Toutes les photos contemporaines datent de 2008. Quelques photos anciennes ont été tirées de l'ouvrage "Phnom Penh, Then and Now" de Michel Igout. 


 Souvenir de Phnom Penh..

 

 

Description de la ville par Henri Lamagat "Souvenirs d'un vieux journaliste indochinois", paru en 1942

"[en 1906], le protectorat cambodgien, bien que datant de près de 40 ans, en était encore à l'ABCD de son organisation. Pnom Penh figurait un pauvre petit village - village lacustre pendant les 6 mois de la saison des haute-eaux - dans lequel on ne comptait guère qu'une quinzaine de rues, ville européenne et ville cambodgienne réunies.

Mais combien original et gai était déjà ce hameau, ancienne capitale du plus riche et du plus glorieux des royaumes de l'Asie méridionale ! 

400 européens environ vivaient alors à Pnom Penh, dans un îlot, de quelques centaines de mètres carrés, situé tout autour du Pnom et ou s'élevaient, outre les édifices abritant les services publics, les maisons de commerce, et les logements des particuliers. La population de la ville, qui comptait de 12 à 15000 habitants, était à peu près exclusivement composée de Cambodgiens - alors les plus nombreux - d'Annamites et de Chinois.

Agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, marchands de tabac et contrebandiers impénitents, ils habitaient sur les berges des cours d'eau, d'ou leurs pirogues, dont la rapidité défiait celle des canots de la douane, transportaient avec succès, au nez et à la barbe des agents du fisc, des quantités prodigieuses de tabac, sans acquitter le taxe de circulation..

Ce  ne fut que plus tard, après la guerre de 14-18 que  l'utilisation de dragues suceuses permit d'assécher et de combler l'immense marécage que représentait alors PP. Même après le retrait des eaux, il restait de nombreuses et profondes mares, recouvrait entièrement le quartier neuf sur lequel vient d'être construit le nouveau marché".

Beaucoup moins fréquentée par les Saigonnais qu'à l'heure actuelle, la capitale du protectorat voisin, accessible seulement par la voie fluviale, ne possédait alors, en tout et pour tout, qu'un hôtel - Le Grand Hôtel, devenu depuis longtemps, l'hôtel Manolis. Cet établissement, qui appartint pendant des lustres à la maison Dumarest, avait été fondé par elle dans la dernière décade du XIXeme siécle. Son Propriétaire en confiait l'exploitation à des hommes de métier à qui elle louait à la fois l'immeuble, le mobilier, et tout le matériel d'hôtellerie - argenterie, linge et vaisselle compris- nécessaire pour assurer le service à la clientèle.  Malgré cela, malgré l'absence de toute concurrence, dans les débuts surtout, les deux exploitants du Grand Hôtel, bourguignons d'origine [..] durent demander la résiliation de leur contrat. Tous deux y laissèrent, en quelques années, tout leur avoir."

Vues aériennes de la ville


Au centre, à gauche, emplacement du futur marché couvert. Photo du début des années 30.

(Contribution Hervé le Bris)

 

Palais Royal. Années 30.

(Contribution Hervé le Bris) 

 

Palais Royal (1929, Inauguration du Tourisme Aérien) 

 


le pont de Verneville (photo caom)

 

 

 

 


En 1931 : les quais, la Poste, la Banque de l'Indochine, la Chambre de Commerce, la douane, le Grand Hôtel, la Mairie et le commissariat de police. (photo caom)

 

 

 

Ernest Hébrard fut ainsi chargé de la transformation de la ville, dans les années 30.


Le quartier du marché couvert en phase de construction, années 1930.

 

 

 

Hôtel Royal

Hier et aujourd'hui, l'hôtel le plus prestigieux de la ville
 

L'hôtel aujourd'hui, et sa décoration intérieure

 

 

 

Le marché couvert

A l'origine, il y avait le quartier annamite Beng Decho. Ce quartier a été détruit par le feu en 1920. Tea Maj Yaw, riche chinois de Cholon, propose alors de construire un marché couvert et un pont, après avoir comblé le Beng. L'administration coloniale refusa. Le marché sera finalement construit entre 1935 et 1937. Édifice en béton, novateur pour l'époque, il est haut de 45 mètres et les ailes font 44 mètres.

 On a écrit que le dôme est aussi haut que la Basilique de Rome
 

 

 

   

 

Le cinéma

2408.JPG (132251 octets)

Cinéma Royal, en 1929

Le pont des Nagas ou pont de la Trésorerie

Le célèbre pont de la Trésorerie (car le Trésor n'était pas loin), ou pont des Nâgas, construit par Daniel Fabre en 1892. Ce pont permettait de relier le quartier européen aux quartiers cambodgiens et chinois. 

  Le pont de la Trésorerie

 Hier et aujourd'hui, cette bâtisse à l'avenir incertain

 

Le pont des dollars


Le pont du dollar, ou le pont Verneville. Le canal a été comblé entre 1928 et 1935. "C'était la fin de la Belle Époque", d'après les commentaires de l'époque. 

 

 

Eglise, près de Russey Keo


Construite en 1899 ; Toutes les églises de la ville ont été détruites par les Khmers rouge (seule une chapelle y a échappé). 
 

 

Le séminaire, aujourd'hui


 

 

La pharmacie Veisse

Elle date de 1910. Façade magnifique, mais hélas restée sans soin pendant de nombreuses années. Le bâtiment  a récemment été démoli. Un hommage à l'ancienne façade est présent sur le nouveau bâtiment. 

En 1934, on peut lire sur une publicité : "Pharmacie Française du Cambodge, Dr Adrien Veisse, Pharmacien de 1ere classe, maison de confiance, 5 quai de Verneville, Exécution rigoureuse des ordonnances".

 

L'esplanade de la gare

La perspective  n'existe plus, en raison de la construction d'une tour face à la gare. 


 

 

 

 

 

 

Le club Sportif


 Le club, en 1938

Le commissariat de police

La Mairie

La mairie, en 1908
 
 

 

La Résidence Supérieure


 La Résidence, en 1930 

 

 

La banque de l'Indochine

La Banque de l'Indochine

L'entrée, aujourd'hui

 


Bâtiment transformé en Relais et Châteaux, à proximité de l'ancienne Banque de l'Indochine
 

 

La Chambre de Commerce

 

La Poste

L'Hôtel des Postes à l'origine ; les guichets en 1930 : extension des bâtiments

 


 La Poste aujourd'hui

 

 

 

La Bibliothèque

Les livres non détruits par les khmers rouges ont été éparpillés à l'extérieur... Depuis, la bibliothèque renaît, grâce aux livres sauvés et à la généreuse contribution des pays étrangers. Le fonds ancien possède quelques beaux ouvrages. Les plus beaux sont numérisés grâce au soutien du projet Valease. Nombreux livres en Français, langue que se plaisent à parler le conservateur et ses assistants. Accueil sympathique.   

 

L'institut d'ophtalmologie


 

 

 

Voyage d'Alexandre Varenne, Gouverneur de l'Indochine, en novembre 1925

 

 

 

 


 

 

 

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