L'automobile en Indochine
D'après un article consacré à ce sujet dans la revue "Nature" publiée en 1928
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Photo tirée du film "Indochine" |
En 1926, 10299 véhicules sont enregistrés dans toute l'Union Indochinoise, dont 5678 en Cochinchine, 2866 au Tonkin, 966 en Annan, 683 au Cambodge et 106 au Laos.
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Hanoi, quai Clemenceau ; autobus et pousse pousse (Revue Nature 1928) ; à droite : camionnettes sur la route de Krang Pha à Dalat |
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Ce chiffre se répartit comme suit : 7479 voitures de tourisme, 1532 camions, 1288 motos. En grande majorité, les camions servent pour le transport en commun. De plus en plus, les indigénes utilisent la locomotion automobile pour leurs déplacements, avec cette conséquence que l'on voit se multiplier, d'une façon prodigieuse, les entreprises de transports en commun par autobus. Quelques chiffres pour illustrer ce propos : en Cochinchine, en 1921, il y avait 245 entreprises de transports en commun, avec 649 voitures. En 1925, on passe à 513 entreprises pour 1075 voitures.
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Hanoi, quai Clemenceau : station des autobus devant l'Horloge (Revue Nature 1928) |
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En 1915,
la valeur des automobiles importées ne s'élevait encore qu'à 1 million de
francs. Elle passe à 33 millions en 1920. Elle subit alors un recul suite à
l'application d'une taxe de 50% sur les voitures de fabrication étrangére et
tombe alors à 13 million en 1921. Elle se relevé rapidement au profit des
marques françaises.
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Automobile dans une plantation d'Hévéas (Album des Planteurs 1931) |
En 1927,
l'Indochine a importé 2092 voitures de tourisme pour une valeur de 55 millions
de Francs, et 452 voitures de commerce pour 14.1 millions de francs.
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Ligne d'autobus de Tourane |
En
Indochine, comme partout, les rapides progrés de l'automobilisme ont fait fléchir
les recettes du chemin de fer. Mais, depuis 1926, ceux ci ont conjuré la crise
en abaissant les prix de la 4eme classe sur les lignes du Tonkin et de l'Annam.
On a noté, depuis lors, une recrudescence de la circulation par voie ferrée et
sans que la circulation automobile ait diminué d'une façon appréciable.
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Publicité 1927 ; Garage Bannier, Saigon, années 30 (emplacement du Rex) |
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Autre conséquence du développement de la circulation automobile : les divers pays de l'union se voient contraints d'améliorer leur réseau de routes provinciales ou locales et de remplace les vieux ponts de bois par de solides ouvrages en ciment armé, qui permettent la circulation des poids lourds.
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A travers la brousse sur la route de Dalat, Lang Biang ; Un camion automobile à la gare du SCAC à Finnon |
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Au Tonkin et en Annam, les grandes routes sont de véritables rues le long desquelles circulent sans interruption de longues files d'indigènes des deux sexes transportant, à l'aide de fléaux posés sur l'épaule ou des hottes, des fardeaux souvent très pesants. Au voisinage des villes, ces modes primitifs sont remplacés par des brouettes, ou encore par des charrettes attelées à des buffles, des bœufs ou des chevaux. Les pousse-pousses contribuent, pour leur bonnes part, à l'encombrement, sans parler des éléphants que l'on rencontre fréquemment sur les routes cambodgiennes.
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Extraits du film "L'Amant" |
Sur le pont Doumer, à Hanoi, que l'on a élargi en flanquant la voie ferrée de deux voies charretières, on a recensé en 1925 le passage quotidien de 4756 piétons, 1184 pousse- pousses, 141 charrettes, 344 bicyclettes, 249 automobiles, dont 166 voitures de tourisme, 79 autobus et 4 camions.
Si rapide qu'il
ait été, si intense qu'il soit et qu'il promette de rester, le développement
de la circulation n'a pas pris nos ingénieurs au dépourvu. Noter que le réseau
routier de l'Indochine a vu se tripler sa longueur en moins de 15 ans, c'est
donner quelque idée de l'effort prodigieux accompli par le corps des travaux
public de la colonie.
Extrait de l'ouvrage "la vie dans les plantations Michelin ; Des Terres et des Hommes" |
C'est la Cochinchine qui possède le meilleur réseau de routes.
Couverture de l'ouvrage "La ville au Bois Dormant", du Duc de Montpensier |
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Cartes du réseau routier. A droite, celle du Touring Club |